La FedomG interpelle le chef de l’Etat dans un courrier avant son déplacement en Guyane
Malgré les moyens mises en œuvre par l’Etat dans la lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane, que le président de la FédomG reconnaît dans son courrier, la situation ne s’améliore pas voire s’empire. Compte-tenu de la situation, les professionnels du secteur de la mine légale espèrent des annonces fortes du président de la République qui devrait se déplacer en Guyane du 24 au 26 mars.
Le président de la FédomG, José Mariema fait comprendre que les opérateurs miniers seraient prêt à endiguer eux même ce fléau :
« Nous sommes en passe de céder, tous ensemble, devant ce que l’on pourrait qualifier de remise en cause de notre souveraineté nationale pour l’accès et l’exploitation de nos ressources. Nous croyons que nous aussi, les opérateurs miniers de Guyane, avons une responsabilité particulière dans cette lutte pour la reconquête de notre souveraineté sur nos ressources minières, et nous aussi, nous voulons nous engager dans le réarmement de notre économie. »
Un vocabulaire de guerre employé qui s'accompagne dans ce courrier de différentes propositions. “Des mesures qui selon nous sont à prendre, à tous les niveaux, et qui nous semblent à la fois indispensables et prioritaires, afin que nous puissions gagner ensemble cette guerre”, indique José Mariéma.
- L'encouragement à l'épuisement des gisements miniers afin de prévenir toute réoccupation des sites par l’activité illégale des orpailleurs ;
- L’application de l’article L.621-4-1 du code minier qui offre la “possibilité aux opérateurs miniers sélectionnés d’initier des travaux sans les contraintes habituelles d’autorisation préalables” ;
- La simplification des démarches minières en accélérant le traitement des demandes de permis et instaurant un zonage unique pour les opérateurs miniers conformément aux objectifs du "chantier simplification pour les entreprises" initié par l'État.
- Soulager les contraintes réglementaires en adoptant une approche plus flexible et adaptée aux spécificités du territoire
- La coopération étroite entre l'État, ses services et les opérateurs miniers paraît indispensable et déterminante pour faire face ensemble aux défis majeurs
Pour rappelle, l’exploitation de l’or par les illégaux est estimée à 10 tonnes d’or par an ce qui représenterait une perte 600 millions d’euros par an. La FedomG souhaiterait s’entretenir avec Emmanuel Macron sur le sujet.