La CTG met son veto quant à l’importation de bois en provenance du Suriname de l’usine biomasse Idex
Dans un communiqué, la CTG indique que le chargement aurait été déclaré en déchet, évitant la taxation sur l'octroi de mer. Des pratiques de la société Idex que dénonce la collectivité qui vont à l'encontre des engagements sur l’approvisionnement par des entreprises locales, du respect de l’environnement et des règles européennes. Elle exige l’arrêt de toute importation de bois extérieur.
Pourtant, ces exigences avaient été établies dans un plan d’approvisionnement au début du projet, précise Jean-Luc Lewest, Vice-Président de la CTG chargé du développement économique et du tourisme:
“Il y a deux ans et demi, nous avions rencontré l’ensemble des usines de biomasse dans le cadre de la gestion des bois et forêts, et nous avions demandé à chacune de ces entreprises leur plan d’approvisionnement en produits connexes de bois. A notre grande surprise, une usine qui va être inaugurée jeudi nous présente il y a quelques jours une demande pour importer des produits connexes de bois en provenance de scieries du Suriname.”
« Qu’un industriel puisse imaginer d’importer, c’est inconcevable », explique l’élu qui évoque l’empreinte carbone causée par cette importation mais aussi le non-respect des réglementations européennes en vigueur :
“Il est inconcevable, dans un territoire tel que le nôtre qui comporte 96% de forêt, d’imaginer importer du bois. Il faudrait connaître la traçabilité de ce bois, savoir exactement comment et dans quelles mesures il a été coupé, et quelle réglementation encadre l’industrie forestière surinamaise.”
Aujourd'hui, devant le scepticisme de la Collectivité, des engagements sont attendus de la part de l’industriel:
“L’industriel nous dit que c’était juste un test, avec un camion, mais qu’il s'engage à ne pas vouloir réitérer. Vous pouvez imaginer que nous soyons un peu dubitatifs et avons besoin d’un peu plus d’engagement de la part de l’industriel à n’utiliser uniquement des connexes de bois qui viendraient de l’industrie forestière et des scieries et des produits annexes du bois guyanais. Sur le plan de la réglementation, la Préfecture et les autres services des collectivités sont en mesure de contraindre l’industriel à ne pas importer ces produits pour les incinérer en Guyane.”, conclut Jean-Luc Le West.
Le président de la société Idex doit arriver aujourd’hui en Guyane pour l’inauguration de l’usine biomasse qui aura lieu demain.