La CTG a fait sa rentrée économique
Le programme de cette rentrée économique s'est déroulé sur deux jours. Une conférence bancaire a eu lieu le jeudi, suivie d'une rencontre économique le vendredi, où la lutte contre l'économie informelle et le travail illégal a été au cœur des discussions.
Jean-Luk Le West, vice-président de la CTG en charge du développement économique et du tourisme, a détaillé les priorités de la Collectivité à l'issue de cet événement :
« Aujourd’hui, aussi bien les services de l'État que le pôle économique de la collectivité territoriale souhaitent travailler à l'unisson, pas pour combattre, mais pour pouvoir formaliser un certain nombre d’entreprises ».
Selon lui, la formalisation des entreprises contribue non seulement à leur développement, mais également à l’enrichissement du territoire. Jean-Luk Le West a également rappelé les enjeux fiscaux liés à cette formalisation, particulièrement dans un contexte où l'État cherche à réduire ses dépenses :
« Au moment où l'État s'interroge sur comment elle va faire pour pouvoir faire une réduction de 30 milliards de recettes supplémentaires [...] il est important aussi que nous prenions notre part pour trouver un moyen de reformaliser l'économie du territoire »
Un autre point abordé lors de cet événement est la nécessité de permettre aux entreprises locales d'accéder à des aides pour mieux se structurer. Le vice-président a insisté sur l'importance de soutenir le développement économique de la Guyane ;
« Ce territoire, c'est déjà de lui permettre de se développer [...] c'est de permettre aux entreprises de se développer, de pouvoir accéder à certaines aides qui leur permettent de véritablement se structurer ».
Enfin, la question de l'octroi de mer a été brièvement discutée. Alors que le président du Conseil Exécutif de Martinique, Serge Letchimy, a récemment proposé de fixer cet octroi de mer à 0% pour 54 familles de produits de première nécessité. La CTG a choisi de ne pas s'aligner sur cette initiative. Jean-Luk Le West a justifié cette décision en expliquant que les réalités économiques et territoriales de la Guyane et de la Martinique diffèrent trop pour appliquer une politique similaire :
« Ici, c'est la collectivité territoriale de Guyane. Pas un périmètre qui soit le même, pas une économie qui soit la même, et on ne peut pas aujourd'hui faire un copier-coller ».
Il a également rappelé que l'octroi de mer reste une source essentielle de revenus pour la Guyane, à la différence de la Martinique qui bénéficie de la TVA. A propos du rapport de l'IGF sur l'augmentation du carburant et la problématique de la SARA, selon Jean-Luk Le West, Gabriel Serville conviera la presse prochainement pour donner sa position.