Christiane Taubira, passionnée de culture, présidente du jury de la compétition officielle du FIFAC 2023
La 5ème édition du Festival International du Film documentaire Amazonie- Caraïbes (FIFAC) se prépare activement. Ce festival qui a pour ambition de « donner la parole à une filière créative et métissée », selon les termes des organisateurs, mais aussi de refléter l’authenticité et la diversité des territoires et des cultures du bassin Amazonie-Caraïbes et d’être un lieu de rencontres et de découverte dans ce « Tout-Monde » contemporain, se déroulera du 10 au 14 octobre prochains à Saint-Laurent-du –Maroni, lieu improbable mais tellement caractéristique de ce territoire immense qu’est la Guyane car au carrefour et aux confluences de plusieurs mondes (amérindien, bushinengué, créole, brésilien, haïtien…).
Après l’acteur d’origine guyanaise Edouard Montoute président du jury l’an dernier, c’est l’ex-ministre de la Justice et femme de lettres guyanaise Christiane Taubira qui a été choisie pour présider le jury de la compétition officielle de cette 5ème édition. Passionnée de poésie et grande cinéphile, Christiane Taubira ne manquera pas d’apporter son regard avisé et pertinent sur les enjeux cinématographiques, sociaux et politiques contemporains des documentaires issus de la région Amazonie-Caraïbes. Un bassin qui offre « un magnifique panorama des sociétés multiculturelles faites de luttes, de combats, de parcours de vie singuliers sur des terres de rencontres marquées par leur histoire coloniale où les langues sont multiples », pour paraphraser Frédéric Belleney, délégué général de l’AFIFAC, association organisatrice de cet évènement.
Trois prix à décerner
Celle qui a porté la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage comme crime contre l’humanité sera entourée de quatre jurés aux parcours complémentaires et précieux, à savoir Catalina Vilar, réalisatrice colombienne ayant plus d’une vingtaine de films à son actif. Son expérience de l’écriture et de la réalisation documentaire éclairera sans nul doute bon nombre de films tournés dans des conditions difficiles. Elle sera accompagnée de celle qui est considérée comme une activiste du cinéma, la Guadeloupéenne Sévrine Guims. Là aussi, son expérience des coulisses du cinéma et sa contribution à la structuration de la filière seront une valeur ajoutée. A leurs côtés, le journaliste Ludovic Lamant, spécialiste de la promotion du documentaire et très au fait de l’actualité sud-américaine qui devrait apporter un éclairage précieux aux thématiques portées par le cinéma du réel dans l’Amazonie, et enfin Renaud Allilaire, directeur délégué des documentaires société et géopolitique à France télévisions. Savision et connaissance du genre documentaire seront des atouts majeurs sur cette 5ème édition.
Ces membres du jury auront la rude tâche de faire le tri dans les nombreux films présentés pour en extraire les trois meilleurs à leurs yeux et décerner trois prix, dont le Grand Prix – France Télévisions, meilleur film documentaire (long-métrage), le Prix spécial du jury (long-métrage) et le Prix du meilleur court-métrage au cours de la soirée de clôture qui aura lieu dans le Camp de la transportation à Saint-Laurent-du-Maroni.